Rien ne va plus entre la France et la Turquie. Samedi soir, le gouvernement français a décidé de rappeler «pour consultation» son ambassadeur en Turquie. Ce signal se veut une réponse forte aux propos tenus samedi par le président Erdogan. «Quel problème a cette personne dénommée Macron avec les musulmans et l'islam ? Macron a besoin de soin au niveau mental», a-t-il déclaré.
Pour le pouvoir turc, les velléités du gouvernement français de «structurer l'islam» et de lutter contre l'islamisme radical équivalent à de l'islamophobie. Pour Paris, le timing de ces propos, juste après l'hommage rendu à Samuel Paty, et l'absence de condoléances de la part de la présidence turque ne passent pas. Ce dimanche, le Quai d'Orsay a dénoncé les insultes ainsi proférées de même qu'une «propagande haineuse et calomnieuse» qui viserait à «attiser la haine contre nous et en notre sein».
«Politique de la manipulation»
Si, en 2015, le Premier ministre Ahmet Davutoglu avait été dépêché à Paris après l'attentat à Charlie Hebdo, l'attitude du pouvoir turc est aujourd'hui bien différente. Après