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Old school

Au Japon, le masque à l’école primaire ne fait pas débat

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Bien avant la pandémie de Covid, les écoliers ont pris l'habitude de le mettre, comme l'une des mesures d'hygiène à adopter pour se protéger des maladies et respecter les autres.
Des élèves d'une école primaire de Tokyo, le 25 février. (CHARLY TRIBALLEAU/Photo Charly Triballeau. AFP)
par Karyn Nishimura, Correspondante à Tokyo
publié le 2 novembre 2020 à 11h52

Dès l'âge de 6 ans, coiffés de leur chapeau coloré, les petits Japonais vont souvent à l'école à pied tout seul. Leur panoplie («randoseru» – cartable traditionnel en cuir –, téléphone d'urgence offert par la municipalité, petite serviette pour s'essuyer les mains) s'est enrichie depuis juin d'un accessoire supplémentaire : le masque. Ils en ont tous un, parfois décoré, qu'ils ne rechignent pas à mettre. «On a un peu trop chaud avec mais on a le droit de l'enlever quand on joue dans la cour», explique le petit Tomoki, en deuxième année de primaire.

A l’entrée de son école élémentaire du centre de Tokyo, à 7 h 50, le défilé de 500 élèves masqués commence : ils se désinfectent les mains et passent devant une caméra avec capteur de température pour vérifier qu’ils ont bien un masque correctement positionné et s’assurer qu’ils n’ont pas de fièvre.

Des parents volontaires et enseignants surveillent que tout se passe bien, ce qui est généralement le cas. «On ouvre régulièrement les fenêtres, les tables sont individuelles et espacées d'un mètre», raconte Tomoki dont la classe compte 29 élèves. Comme à l'accoutumée, le repas de midi est pris dans chaque salle de classe, servi à tour de rôle par une partie des écoliers eux-mêmes qui, vêtus d'une blouse et d'une charlotte, masqués, apprennent ainsi à bien se laver et désinfecter les mains.

Discipline collective

«On ne s'assied plus en vis-à-vis depuis le début de l'épidémie et on n'a pas le droit de parler en mangeant», ajo