Les autorités «doivent empêcher l'intimidation d'électeurs, et continuer à dépouiller les bulletins même en cas de désordre». Les responsables politiques doivent «appeler à une élection propre». Les dirigeants étrangers, «faire pression pour le respect des normes démocratiques». Et les médias, «ne pas reconnaître un vainqueur de façon prématurée». Telles sont les recommandations de l'International Crisis Group, ONG de prévention et d'aide à la résolution des conflits, dans un rapport publié fin octobre sur les «risques de violences» à l'occasion du scrutin. Et ce, non pour un scrutin qui serait organisé dans une autocratie, mais bien pour l'élection présidentielle américaine de ce mardi. «Jusqu'à cette année et en vingt-cinq ans d'histoire, jamais l'International Crisis Group n'avait écrit sur les affaires domestiques des Etats-Unis», souligne Stephen Pomper, l'un des directeurs de l'organisation.
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Premier facteur de risques, l'incertitude sur la date de proclamation des résultats. Avec la pandémie de coronavirus, pour éviter des pics de contamination lors du scrutin, la grande majorité des Etats ont développé et encouragé le recours au vote anticipé ou par correspondance. Lundi soir, près de 99 millions d'Américains avaient déjà voté,