Le calme règne dans le parc devant l'école primaire Gertrud-Fröhlich-Sandner, dans le deuxième arrondissement de Vienne. Personne sur les balançoires, ni au skatepark ; le vendeur de l'épicerie est sur le pas de son magasin : aucun écolier ne fait aujourd'hui la queue pour s'acheter un petit-déjeuner. Quelques passants traversent les allées à toute vitesse. Au loin, des sirènes de police retentissent à intervalles resserrés. Lundi soir, juste avant l'entrée en vigueur du confinement, une attaque terroriste a frappé le cœur de la capitale autrichienne, faisant au moins quatre morts. L'auteur de l'attaque a été abattu par la police après 9 minutes. L'homme, originaire de Macédoine du Nord, serait un «sympathisant» de l'Etat islamique. Dans un premir temps, les autorités avaient assuré qu'au moins un autre individu était en fuite. La police a finalement indiqué mardi après-midi que le suspect aurait agi seul.
«Les gens ont peur, ça se voit sur leurs visages. En tout cas, sur celui des rares personnes qui ont osé sortir de chez elles», constate un sexagénaire sur le chemin de son bureau d'architecte. Lui n'a pas pu rester chez lui, comme l'ont recommandé les autorités après les fusillades de lundi soir, qui se sont déroulées dans le centre, autour notamment de la plus grande synagogue de la ville. Il doit se rendre à plu