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Vienne, ville confinée et sous le choc

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La capitale autrichienne s’est réveillée meurtrie mardi, premier jour de l’application des nouvelles mesures de restrictions sanitaires.
Mardi à Vienne. Le terroriste a blessé mortellement lundi soir une serveuse avant d’être abattu par les forces de l’ordre à proximité de l’église Ruprechtskirche. (Photo Stefan Fuertbauer)
publié le 3 novembre 2020 à 20h56

A l'ombre des somptueuses façades ornées de stuc, dans le centre de Vienne, s'étend habituellement le domaine des touristes, des hommes et des femmes présents pour affaires et d'autres venus faire des emplettes. Mais mardi, le premier arrondissement de la capitale autrichienne semblait être quasi exclusivement peuplé de trois autres groupes d'êtres humains, unis par une odeur de sueur qui flottait dans l'air trop chaud pour la saison, après de longues heures de présence sur place : policiers, journalistes et SDF. Entre reconfinement et alerte au terrorisme, la consigne de rester chez soi était double pour les autres Viennois. Jusqu'à mardi après-midi, les autorités craignaient en effet qu'un second terroriste ne soit encore en cavale. Un homme de 20 ans, armé jusqu'aux dents, avait été abattu la veille dans ces mêmes rues, après y avoir assassiné quatre personnes et blessé une vingtaine d'autres, selon un bilan provisoire donné mardi soir.

Terrasses

Mardi, la police a fermé une petite partie de ce premier arrondissement à la circulation. Il s’agit du «triangle des Bermudes», une zone qui recoupe en partie un quartier juif ancien, où se trouve l’une des principales synagogues de la capitale. Ici, les jeunes citadins viennent célébrer, boire, faire des excès - ce qui vaut son surnom au quartier. Lundi, dernière soirée de liberté avant le confinement, les terrasses du coin étaient pleines quand le terroriste a ouvert le feu avec sa kalachnikov modifiée.

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