Les autorités autrichiennes auraient-elles pu empêcher l'attentat de Vienne ? Après chaque attaque terroriste, la question se pose inévitablement. Elle est particulièrement aiguë en Autriche. Quatre jours après la fusillade qui a fait cinq morts – dont son auteur – et vingt-trois blessés, parmi lesquels sept sont dans un état grave, le pays se demande si son service de renseignement et son système judiciaire ont dysfonctionné ou non, et s'ils sont aptes à assurer sa sécurité.
L’enquête sur le tireur et d’éventuels complices suit son cours, notamment en Suisse, où deux hommes ont été arrêtés. Mais médias et opposition politique pointent déjà du doigt de grosses lacunes dans le travail des autorités en amont du passage à l’acte du terroriste. Elles auraient permis à Fejzulai Kujtim, jeune Viennois de 20 ans, pourtant déjà condamné en 2019 à vingt-deux mois de prison pour avoir tenté de rejoindre l’Etat islamique en Syrie, de préparer un attentat et de s’armer, au nez et à la barbe des services de renseignements et de ses agents de probation.
Le ministre de l’Intérieur, Karl Nehammer, en conférence de presse lundi.
Photo Joe Klamar. AFP
Le ministre de l'Intérieur autrichien, le conservateur Karl Nehammer, a reconnu mercredi une défaillance des services de renseignement. Dès le mois de juillet, les autorités slovaques avaient en