«Dimanche, tout le monde aux urnes !» Dans le gymnase Papá Carrillo, dans l’est de Caracas, le speaker chauffe une foule déjà gonflée à bloc. La salle est pleine à craquer. Des casquettes de toutes les couleurs ornées d’une étoile blanche ont été distribuées. D’habitude, il n’y a que le rouge qui ressort de ce genre d’événement : le rouge du Parti socialiste unifié du Venezuela (PSUV), le parti au pouvoir.
Entre deux déclarations, des tambours résonnent pour garantir que l’ambiance ne retombe jamais. On danse en attendant l’arrivée de Jorge Rodríguez, ministre de la Communication, ancien vice-président et candidat pour devenir député de Caracas à l’Assemblée. L’heure d’un dernier meeting, ce jeudi soir, avant les législatives de ce dimanche.
Des supporters du candidat aux léglisatives Jorge Rodríguez, lors d'un meeting à Caracas, au Venezuela, le 3 décembre 2020.
Photo Andrea Hernandez pour Libération
«Vive Bolívar, vive Chávez, vive Maduro !» A chacun des noms qui incarnent la révolution bolivarienne, la foule s'embrase en cris et en applaudissements. «Nous allons enfin récupérer le pouvoir législatif !» lance le candidat après avoir retiré son masque. Depuis 2015, l'Assemblée nationale est en effet aux mains de l'opposition dont une grande majorité préfère aujourd'hui boycotter le scrutin, après cinq années d'intense crise politique, dénonçant une «farce électorale».
Survivre
«Une farce, c'est quand on se plante au milieu d'une place et qu