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Libération
Récit

Al-Sissi, partenaire particulier de la diplomatie française

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En visite à Paris dès ce lundi, le président égyptien sera reçu comme un allié de la France dans la lutte antiterroriste ou le dossier libyen. Au grand dam des associations pour les droits de l’homme.
Le président égyptien Abdel Fatah al-Sissi et Emmanuel Macron au Caire, le 28 janvier 2019. (Photo Dominique Jacovides. Bestimage)
publié le 6 décembre 2020 à 20h56

Les diplomates l’affirment : en général, la pression ne fonctionne pas sur l’Egypte quand il s’agit des droits de l’homme. «Mais parfois ça marche», nuancent-ils. Il semblerait que ce cas rare se soit produit jeudi, quelques jours avant la visite d’Etat du président Abdel Fatah al-Sissi en France ce début de semaine. L’annonce officielle de cet événement prévu depuis un moment a été faite par l’Elysée quelques minutes après la confirmation de la libération surprise au Caire de trois responsables de l’Initiative égyptienne pour les droits personnels (EIPR), arrêtés depuis la mi-novembre.

Sans reconnaître un lien direct, l'Elysée souligne que la diplomatie française avait entrepris des démarches pendant la préparation de la venue du chef d'Etat égyptien. Un report de la visite aurait été suggéré si les trois activistes n'étaient pas libérés, selon des sources au fait des pourparlers. Le tout s'ajoutant à une mobilisation internationale pour défendre le sort des militants de l'ONG respectée. C'est d'ailleurs le communiqué publié mercredi par 17 organisations de défense des droits de l'homme, appelant Emmanuel Macron à «mettre fin au soutien inconditionnel au gouvernement égyptien», qui a révélé publiquement la visite prévue d'Al-Sissi.

Mise au clair

Dans leur dénonciation de «l'indulgence dont la diplomatie française, au