Les diplomates l’affirment : en général, la pression ne fonctionne pas sur l’Egypte quand il s’agit des droits de l’homme. «Mais parfois ça marche», nuancent-ils. Il semblerait que ce cas rare se soit produit jeudi, quelques jours avant la visite d’Etat du président Abdel Fatah al-Sissi en France ce début de semaine. L’annonce officielle de cet événement prévu depuis un moment a été faite par l’Elysée quelques minutes après la confirmation de la libération surprise au Caire de trois responsables de l’Initiative égyptienne pour les droits personnels (EIPR), arrêtés depuis la mi-novembre.
Sans reconnaître un lien direct, l'Elysée souligne que la diplomatie française avait entrepris des démarches pendant la préparation de la venue du chef d'Etat égyptien. Un report de la visite aurait été suggéré si les trois activistes n'étaient pas libérés, selon des sources au fait des pourparlers. Le tout s'ajoutant à une mobilisation internationale pour défendre le sort des militants de l'ONG respectée. C'est d'ailleurs le communiqué publié mercredi par 17 organisations de défense des droits de l'homme, appelant Emmanuel Macron à «mettre fin au soutien inconditionnel au gouvernement égyptien», qui a révélé publiquement la visite prévue d'Al-Sissi.
Mise au clair
Dans leur dénonciation de «l'indulgence dont la diplomatie française, au