C’est un enchaînement de passes entre trois continents qui s’est soldé par une attaque surprise d’Antoine Griezmann. Ce jeudi, le joueur de foot, égérie publicitaire de Huawei depuis 2017, a annoncé qu’il mettait «un terme immédiat à son partenariat» avec le géant chinois des télécommunications, invoquant des «forts soupçons» sur sa participation dans la surveillance du peuple turcophone ouïghour persécuté par les autorités chinoises.
Depuis plusieurs années, Pékin teste au Xinjiang, une région de l'Ouest de la Chine peuplée d'environ 12 millions de Ouïghours, des techniques ultra-sophistiquées de contrôle policier, sous couvert de «maintien de la stabilité» et de «lutte contre l'extrémisme». A eux seuls, les géants chinois Hikvision et Dahua avaient emporté en 2018 des contrats d'un milliard de dollars (910 millions d'euros) pour monter des projets gouvernementaux de surveillance de la population dans la région. Hikvision a commercialisé dès l'année suivante une caméra qui identifie les Ouïghours sur des critères raciaux.
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