Il est minuit à Mar-a-Lago, le club résidence floridien de Donald Trump, et le président sortant vient de facto de priver 12 millions d’Américains au chômage de leurs allocations. En refusant simplement de signer, sans même utiliser son veto, le plan de relance de 900 milliards de dollars (plus de 737 milliards d’euros) voté in extremis lundi dernier après des mois de négociations entre les deux camps ennemis du Congrès, le chef de l’Etat laisse dans les limbes une injection de fonds qui pourrait éviter le désastre social et assurer la riposte à l’épidémie. Mais il bloque aussi par là même une loi connexe, qui doit assurer lundi soir la reconduction des fonds de fonctionnement de l’Etat fédéral américain, sans laquelle des millions de fonctionnaires non essentiels risquent le chômage technique.
Après une semaine de provocation systématique et d'insultes aux bonnes mœurs institutionnelles, jalonnées par des grâces à ses acolytes condamnés pour obstruction de justice, le veto du budget militaire des premières forces armées de la planète, le trublion en chef justifie son nouveau coup d'écla