Le rouleau compresseur autoritaire chinois peut continuer d'avancer à plein régime. Depuis le 1er juillet et l'instauration de la liberticide loi sur la sécurité nationale à Hongkong, les arrestations, les procès et le harcèlement tous azimuts n'ont pas cessé. Les condamnations plus ou moins véhémentes n'ont pas manqué, pas moins que les sanctions décidées à l'encontre des autorités chinoises. Les Etats-Unis ont mis fin au statut commercial préférentiel et suspendu leur traité d'extradition avec un territoire dont la «semi-autonomie» n'est plus qu'un slogan creux. Tout comme le statut «un pays, deux systèmes», devenu coquille vide. La France, l'Allemagne, le Royaume-Uni, le Canada, la Nouvelle-Zélande et l'Australie ont aussi pris cette décision.
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Les autorités britanniques sont allées plus loin en proposant d'accueillir 350 000 Hongkongais détenteurs d'un passeport British National Overseas (BNO), legs de la rétrocession de Hongkong à la Chine en juillet 1997. Elles ont même indiqué qu'environ 2,6 millions de personnes sont éligibles pour en obtenir un et séjourner six mois sans visa au Royaume-Uni. «Le Royaume-Uni ne tournera pas le dos au peuple de Hongkong et continuera à offrir aux détenteurs d'un BNO le droit de vivre et travailler au Royaume-Uni», a assuré mercredi le ministre britannique