On dénombre quatre morts dans la mêlée, dont une femme apparemment abattue par la police. Deux bombes ont été désamorcées dans le Capitole, et plus que les images de la foule des dévots de Trump massée sur les escaliers du Congrès, d’autres souvenirs hanteront longtemps Washington : ceux de ce policier poursuivi dans les escaliers de marbre par une meute aux gueules de lyncheurs, les abrutis des milices brandissant des fusils-mitrailleurs AR-15 aux portes du Sénat et vautrés dans le fauteuil du bureau de Nancy Pelosi, la présidente démocrate de la Chambre des représentants.
Quelques jours plus tôt, Donald Trump avait promis que le 6 janvier, le jour du constat final de sa défaite et de la victoire de Joe Biden par les deux chambres du Congrès, serait «wild», un mot qui veut dire littéralement sauvage, mais évoque plus couramment une fête trop «chaude» ou débridée.
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Cette date marque avant tout la fin effective de son règne de caudillo de pacotille, marquée par la débandade de ses thuriféraires du Congrès, privés au même moment de leur majorité après l’élection, par sa faute, de deux sénateurs démocrates en Géorgie, et par la pire punition que pouvait lui infliger la société civile : la suspension de ses comptes Twitter et Facebook.
Les zones d'ombre pullulent encore, après la dispersion mercredi so