Toshiyuki Shiga a été un temps un protégé de Carlos Ghosn, répudié ensuite. Il était largement impliqué dans les négociations qui ont abouti en 1999 à l’alliance Renault-Nissan, assortie de la venue de Ghosn à Tokyo. Idem pour Itaru Koeda. Tous deux ont témoigné respectivement les 12 et 13 janvier au procès de Greg Kelly, l’ancien bras droit du magnat franco-libanais, dont Libération suit les audiences. Ils ont décrit l’admiration qu’ils avaient pour le brillant Ghosn, avant de raconter la montée d’arrogance, d’autoritarisme, de suffisance de leur patron. Sur le banc des accusés, Kelly, qui joue souvent avec son alliance au doigt, comparaît depuis le 15 septembre au côté d’un représentant du constructeur automobile (inculpé comme personne morale). Kelly risque de payer pour son mentor Ghosn qui s’est enfui illégalement il y a un an du Japon. Ce dernier est poursuivi pour diverses malversations financières visant son enrichissement personnel à la tête de Nissan, et parade désormais dans les médias depuis son refuge au Liban.
«Quand je coprésidais le conseil d'administration avec