Elles sont les deux dernières victimes d’une vague d’assassinats qui frappe Kaboul et le pays tout entier. Dimanche matin, vers 8 h 30, deux juges de la Cour suprême ont été abattues par des hommes armés alors qu’elles se rendaient à leur bureau dans la capitale afghane. Leur chauffeur a été blessé. Des photos prises sur le lieu de l’embuscade dans le quartier de Taimani montrent des traînées de sang sur le bitume.
Les meurtres, visant hommes et femmes politiques, journalistes, activistes, policiers ou employés d'administration, sont devenus quotidiens. Les victimes sont abattues dans les rues ou tuées par l'explosion de mines artisanales posées sur leur voiture. Ils ne se limitent pas à la capitale afghane. Des journalistes ont été tués ces dernières semaines à Jalalabad, la grande ville de l'est de l'Afghanistan, et à Lashkar Gah, la capitale de la province du Helmand, dans le sud. Hommes et femmes sont visés sans distinction. Le 22 décembre, deux femmes médecins qui travaillaient dans la prison de Pul-e-Charki, où sont détenus des talibans et des combattants de l'Etat islamique, sont mortes dans l'explosion de leur voiture.
Une criminalité devenue incontrôlable
Ces assassinats ne sont que très rarement revendiqués. Ils sont le plus souvent attribués aux talibans, qui nient, et parfois à l’Etat islamique. Le chaos profite aussi aux règlements de comptes et aux vengean