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Cannabis médical : dis-moi weed

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Voté en 2019, l’usage thérapeutique doit être expérimenté auprès de 3 000 patients français à partir du mois de mars. La plante, qui souffre d’une mauvaise image dans l’Hexagone, a été récemment sortie par l’ONU de sa liste des stupéfiants les plus dangereux.
Un plant de cannabis vu aux rayons X. (Photo Ted Kinsman. Science Photo Library)
publié le 26 janvier 2021 à 20h16

L’Internationale du cannabis attend que le feu passe au vert. Petit à petit, les défenseurs de son volet médical et les patients peuvent croire à des jours meilleurs. La fin d’année a été marquée par d’importants revirements favorables aux partisans de sa légalisation. Début décembre, un mois après que la Cour de justice européenne a rejeté l’interdiction par la France du cannabidiol (CBD), molécule présente dans le chanvre, la Commission des stupéfiants des Nations unies (CND) a déclassifié le cannabis du tableau IV de la Convention unique sur les stupéfiants de 1961. La plante et sa résine y côtoyaient jusqu’alors l’héroïne ou d’autres opioïdes mortels. Avec ce vote très serré (27 pour, 25 contre, 1 abstention), la CND a ouvert la voie à la reconnaissance du potentiel médical de la plante.

Cette décision fait suite à une série de recommandations de l’Organisation mondiale de la santé qui demandaient le retrait du cannabis et de ses dérivés dudit tableau. Son utilisation à des fins non scientifiques ni médicales demeure toutefois illégale. Le cannabis reste affilié au tableau I des stupéfiants soumis à contrôle.

Pionnier

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