Israël vogue ces derniers jours sur la crête de la troisième vague du Covid-19, la plus meurtrière depuis un an. Paradoxalement champion du monde de la vaccination, l’Etat hébreu attend l’immunité collective en enregistrant un nombre record de contaminations et de décès, notamment dans les populations arabes et ultra-orthodoxes. Ces derniers concentrent aujourd’hui 33% des malades, alors qu’ils ne constituent que 11% de la population, selon Roni Numa, un haut gradé de l’armée délégué aux populations religieuses par le ministre de la Santé.
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Mais sans ces 11%, qui votent selon les consignes de leurs leaders spirituels, le Premier ministre Benyamin Nétanyahou ne pourrait pas former de gouvernement en cas de victoire à l’élection de mars prochain. Les ultra-orthodoxes, aussi appelés «Haredim» («craignant-Dieu» en hébreu), sont les derniers alliés de Nétanyahou, dont les anciens partenaires se coalisent aujourd’hui contre lui. Et ils monnayent ce soutien. Le marché est simple : laissez-nous vivre à notre manière si vous voulez nos votes.
«Un Etat dans l’Etat»
Concrètement, quelque 15% des écoles de ce secteur sont ouvertes, des rassemblements ont lieu pour diverses fêtes, et certaines yeshivas,