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Mort d’Alexeï Navalny : vent debout, jusqu’au bout

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Le blogueur anticorruption mort ce vendredi en prison, était devenu l’ennemi numéro 1 du Kremlin. Au fil de son combat politique, il avait gagné en stature et en soutiens en s’attaquant frontalement à Poutine, quoi qu’il en coûte.
Dans l’avion qui l’a ramené à Moscou, le 17 janvier. (Photo Mstyslav Chernov. AP)
publié le 1er février 2021 à 20h01
(mis à jour le 16 février 2024 à 12h46)

Alexeï Navalny, principal opposant à Poutine, est mort ce vendredi 16 février en prison. Nous republions ce profil paru en février 2021, alors qu’il comparaissait une énième fois devant la justice.

«Je n’ai pas peur.» C’est la devise, simple et efficace, d’Alexeï Navalny. Et c’est aussi la principale arme dont dispose l’opposant face au régime autoritaire contre lequel il est en croisade. Depuis sa cellule dans une sinistre maison d’arrêt moscovite, où il est détenu en dehors de tout cadre légal depuis son retour en Russie, le 17 janvier, Navalny continue à s’adresser à ses partisans via son site : «Une bande de voleurs se sont affublés d’uniformes, grades et épaulettes, ont placé sur le trône leur roi, et ont annoncé à un peuple de 150 millions de personnes : “La loi, c’est nous. Tout ce qui nous déplaît, nous le déclarons comme illégal. Et nous jetterons en prison tous ceux qui s’élèvent contre nous.”» Il ne doute pas que sa cause - combattre un régime véreux et un président usurpateur - est désormais celle d’un grand nombre de Russes.

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