A l’occasion des rencontres nationales des tiers-lieux à Toulouse, retour sur ces endroits où se construisent des projets collectifs favorisant l’économie circulaire, l’insertion, l’alimentation durable…
Il y a ces outils qu’on connaît tous (marteaux, équerres, tournevis), et ceux dont les non-bricoleurs ignorent jusqu’à la fonction (les mystérieux trusquins, tourillons, cintreuse et dégauchisseuse…). Aux Imbriqués, tiers-lieu du quartier toulousain Barrière-de-Paris, chacun peut s’en saisir (pour environ 7 euros de l’heure), et exercer ses talents six jours sur sept, avec l’appui technique de professionnels du bois et du métal. Pas si simple de sortir le bricolage du garage à papa et du sacro-saint dimanche, malgré l’essor du do it yourself et du mouvement Make.
«On ne bride pas l’imagination»
Mais aujourd’hui, le lieu peut s’enorgueillir de 1 300 adhérents aux profils variés. Habitants du quartier ou de la métropole, débutants et chevronnés, actifs (ils sont majoritaires) et retraités, hommes (60 % environ) et femmes, viennent suivre des ateliers thématiques et des stages, ou manier la scie et le ciseau à bois sur les 500 m2 en «libre-service». Comme ce père de famille à qui les enfants avaient offert un bon-cadeau pour transformer en table à manger l’arbre majestueux du jardin planté par le grand-père, et tombé dans une tempête. Ou comme