La large baie vitrée donne sur une terrasse, qui surplombe une petite cour intérieure privative avec barbecue. La cuisine, toute équipée, est ouverte sur un vaste salon aux tons clairs. Electroménager neuf, poutres apparentes, cinq chambres sur deux niveaux, plusieurs salles de bains, le tout à dix minutes de la gare de la Part-Dieu, à Lyon : on pourrait se croire dans le duplex d’une famille aisée. Mais quelques détails détonnent : le baby-foot dans la pièce à vivre, les poignées de chambre verrouillées par un code et la moyenne d’âge des habitants. Grégoire, Florian et Clément, étudiants en école d’informatique, ont bientôt ou tout juste 18 ans. Léo, en alternance en prépa optique, en a 19. Les trois premiers, originaires de Marseille, se connaissent depuis le lycée. Léo a débarqué de la Réunion début septembre. Un cinquième, Loïc, absent ce jour-là, est un jeune rugbyman professionnel. Pour tous, il s’agit de leur première expérience de coliving.
Interview
Cette tendance locative, venue des Etats-Unis, est un croisement entre la colocation classique (qui, le plus souvent, lie les différents locataires par un bail solidaire) et l’offre de services tout compris que l’on trouve dans l’hôtellerie. Au rez-de-chaussée de la maison qu’occupent les cinq garçons, se trouvent également deux studios et un T3, occupés par d’autres étudiants et des jeunes actifs. Ils peuvent accéder à la pièce de vie à l’étage, et se servir du grand placard de l’entrée pour stocker leurs valises. Aucun de