Libération, partenaire du nouveau cycle de conférences « Les humains dans l’espace » organisé par la Cité des sciences et de l’industrie, proposera régulièrement articles, interviews ou tribunes sur les sujets abordés. A suivre: Odyssée interstellaire, embarquement immédiat, le samedi 16 décembre à 16 heures (à partir de 10 ans)
Article initialement paru en juin 2020 dans notre hors-série Demain la Terre.
On est en 2500 et tout est fichu. On s’y est pris trop tard… Les tentatives pour sauver la planète Terre ont échoué. Il est temps de se rendre à l’évidence : notre si fragile bille bleue va devenir de plus en plus hostile aux espèces vivantes, jusqu’à ce que l’Homme – pas la plus résistante desdites espèces – n’ait plus aucune chance d’y subsister. Si certains ne sont pas fâchés de laisser l’humanité s’éteindre dans le chaos sur les terres qu’elle a gâchées, un instinct millénaire nous pousse à survivre par tous les moyens. Et si ça ne peut pas être sur Terre, ça sera ailleurs ! Tôt (si les Hommes se tirent une balle dans le pied) ou tard (si on attend que le Soleil commence à nous brûler, dans un ou deux milliards d’années), il faudra lever le camp et se choisir une planète B…
«La Terre est le berceau de l’humanité, mais on ne passe pas sa vie entière dans un berceau», écrivait le chercheur russe Constantin Tsiolkovski en 1911. Les êtres humains peuvent bien se dire qu’il est dans leur destin d’émigrer sur une autre planète, s’ils ont trop honte d’avouer que c’est une nécessité absolue causée par leur inconséquence. Dans tous les cas, le travail de préparation a déjà commencé.
Planète B
Dans l’imaginaire d’abord – on ne compte pas les séries, les films et les livres de science-fiction qui imaginent l’Homme conquérir Mars, si besoin en la terraformant pour la rendre habitable. Dans sa trilogie martienne,