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Libération
Reportage

«Le tourisme vertueux, un combat…»

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Treks et randosdossier
Trois jours d’itinérance 100% écologique dans le Vercors à la rencontre des montagnards.
A Autrans-Méaudre en Vercors, le 30 mai 2022. Panorama sur le plateau du bout du monde (au premier plan), Grenoble, et le massif de Belledonne, depuis les crètes de la Molière. (Etienne Maury/Item pour Libération)
par François Carrel, correspondant à Grenoble
publié le 14 juin 2022 à 1h04
(mis à jour le 22 juin 2022 à 12h16)

Ce lundi matin de mai, le bus de la ligne régionale régulière qui relie Grenoble au plateau du Vercors nous dépose à Méaudre, à 1 000 mètres d’altitude au milieu des prés encore en herbe haute. La feuille de route d’une escapade écolo en montagne est simple : une approche bas carbone sans voiture, de la randonnée à pied, des hébergements vertueux tenus par des montagnards actifs sur quatre saisons, une nourriture locale et bio autant que possible, des espaces naturels protégés… Un tel tourisme durable n’est ni une utopie, ni un casse-tête : une itinérance de trois jours dans le Vercors, en boucle depuis la gare de Grenoble, coche haut la main toutes les cases.

Après un café sur la place du village, nous entamons une traversée du plateau en direction d’Autrans. L’approche en transports en commun, outre ses vertus en termes de bilan carbone, a une qualité importante : le randonneur commence son voyage dans les villages, au contact direct de la vie du territoire, plutôt que de gagner les hauteurs depuis les parkings d’altitude, en bout de route. Nous cheminons ainsi de hameau en hameau sur la Viavercors, piste réservée aux promeneurs et cyclistes qui relie tous les villages de cette partie du massif. Créée entre 2016 et 2018 par la communauté de communes du massif du Vercors (CCMV), longue de 55 kilomètres, pensée pour les touristes et pour les locaux, la Viavercors est un «itinéraire de mobilité douce, de découverte et de partage», précise Valériane Jannet, responsable t