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Logement

Les bailleurs sociaux poussés à se réinventer

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Transition écologique : le temps des villes et des territoiresdossier
Incités à construire «plus, mieux et moins cher», les organismes HLM s’organisent, notamment grâce à la technologie.
La résidence sociale du 43, rue Fécamp, dans le XIIe arrondissement de Paris. (Mehrak Habibi/Mehrak / Hans Lucas)
publié le 27 septembre 2022 à 4h37

Avec la loi Elan de 2018, les pouvoirs publics ont voulu repenser le logement social (cinq millions de logements pour onze millions de bénéficiaires) afin de construire «plus, mieux et moins cher». Par exemple, en favorisant le regroupement des organismes gérant moins de 15 000 logements pour mutualiser leurs ressources et diminuer les coûts de gestion, ou en introduisant la notion de «logement évolutif» pour permettre l’accessibilité aux personnes en situation de handicap. Le hic, c’est que ces travaux sont à la charge du bailleur. Des mesures qualifiées par Alain Durance, directeur juridique d’Astria et professeur à l’ICH (Cnam), «d’amputation dans la capacité d’investissement» des organismes HLM.

Les conséquences financières de ces nouvelles obligations légales ont poussé les bailleurs sociaux à s’adapter, comme l’a montré une étude Smiile YouGouv. Les pistes évoquées : réduire les marges, innover davantage ou adopter des méthodes plus collaboratives. C’est ce que tente le nouveau projet stratégique de Paris Habitat, mastodonte de 125 000 logements où sont logés 280 000 habitants (soit un Parisien sur neuf) et qui compte 2 800 salariés. 100 millions d’euros sont investis chaque année pour la construction et 280 millions pour l’entretien et la réhabilitation. «Du fait de notre statut, nous avons l’obligat