Menu
Libération
Au bonheur des mômes: Rencontre

Les enfants? Des «personnes capables de changer le monde»

Festival Au Bonheur des Mômesdossier
Stéphane Badeigts est secrétaire général de la Fondation des œuvres laïques de Haute-Savoie. Depuis vingt-cinq ans, l’association anime des activités au sein du festival.
«Au bonheur des mômes est un festival pour les enfants avant tout, qui est là pour amener de la joie», souligne Stéphane Badeigts. (Stock Planets/Getty Images)
par Siloé Lemaître
publié le 20 juillet 2022 à 0h02
Le festival Au bonheur des mômes du Grand-Bornand fêtera du 21 au 26 août son trentième anniversaire. Partenaire de l’événement mêlant écologie, culture et engagement citoyen, Libération publiera tout l’été articles, interviews et tribunes sur les thématiques phares du rendez-vous savoyard.

«Nous sommes beaucoup engagés dans le domaine de la culture, notamment le cinéma et le théâtre. Mais toujours avec une entrée sur les thématiques phares de l’association, comme la lutte contre le racisme, les discriminations ou encore le harcèlement et la haine.» La Fondation des œuvres laïques est une association de loi 1901 fondée en 1929. Son champ d’action se situe dans les classes découvertes, l’accueil de groupes et les vacances pour les enfants. Plus de 400 collectivités jeunesse collaborent avec l’organisme aujourd’hui. Stéphane Badeigts y travaille depuis une vingtaine d’années en tant que secrétaire général. Pour lui, un seul objectif : «Faire comprendre aux enfants que pour vivre ensemble, il faut accepter nos différences.»

Depuis près de vingt-cinq ans, la FOL est partenaire associatif et culturel du festival Au bonheur des mômes. Cette année, elle s’investit dans deux actions phares : l’atelier «fabrique à slogans» et la coproduction du spectacle Sage comme un orage de la compagnie En compagnie de soi.

«La fabrique à slogans est un atelier qui invite les enfants à réfléchir sur des questions de société. Ils cherchent un slogan, décorent une pancarte ou créent une affiche qui porte sur le racisme, les discriminations ou encore l’écosystème. Trois d’entre elles sont ensuite sélectionnées, mises sur la scène du festival et lues par les enfants», explique Stéphane Badeigts. Ces ateliers sont animés par des bénévoles de la FOL et lui-même. Une dizaine de personnes sont ainsi présentes chaque jour.

La FOL coproduit également le spectacle Sage comme un orage de la troupe théâtrale En compagnie de soi. «L’idée développée avec Alain Benzoni [le directeur du festival, ndlr] était d’inviter les festivaliers à penser autour de thèmes moins rigolos tels que l’égalité femme homme et la notion de bonheur. Mais de le faire de manière simple, accessible et légère.»

Un partenariat qui devrait durer : l’association et le festival partageant le même regard sur la société, la même volonté de faire réfléchir les enfants et de les considérer comme des «personnes capables de changer le monde». «Le festival est resté à dimensions humaines, il ne s’est jamais fourvoyé dans une forme de commerce quelconque, conclut Stéphane Badeigts. C’est un festival pour les enfants avant tout, qui est là pour amener de la joie et faire méditer sur des sujets actuels de société.»