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Le Libé des animaux

Moi Nala, chienne de vie

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Au centre hospitalier de Saint-Dizier, en Haute-Marne, une chienne labrador arpente les couloirs du service de soins palliatifs pour adoucir le quotidien des patients. Elle compte parmi les 2300 chiens éduqués par l’association Handi’chiens depuis 1989.
Nala au «travail» au centre hospitalier de Saint-Dizier, le 9 novembre. (Emmanuel Pierrot/Libération)
par Jacky Durand et photo Emmanuel Pierrot
publié le 7 décembre 2023 à 17h01

Tous les articles du Libé des animaux, en kiosque les 8, 9 et 10 décembre, sont à lire ici.

Je m’appelle Nala, je suis une femelle labrador, j’aurai 7 ans en janvier. Là, comme vous me voyez allongée doucement près de Marie (1), qui souffre de la maladie de Parkinson, je fais mon boulot de «chienne d’assistance et d’accompagnement social». C’est fou ce que les humains peuvent aimer les noms à rallonge pour dire ce que Marie résume en quelques mots : «Nala, c’est ma grande copine. Comme je suis très malade, elle me fait du bien. Je ne sais pas combien de temps il me reste, Nala me donne de l’espoir.» Souvent, elle caresse mon pelage beige avec ses mains diaphanes, elle ressent les battements de mon cœur. Moi, je connais par cœur sa chambre, les photos d’enfants sur les murs et sa magnifique robe brodée accrochées près de la fenêtre. Quand elle tend la main vers l’armoire, je sais que je vais avoir droit à un des biscuits qu’elle fait acheter pour moi. Puis, je vais rendre visite à une ou un autre patient(e) du centre hospitalier André-Breton de Saint-Dizier (Haute-Marne) en compagnie de mes deux «maîtresses», Ophélie Matuchet, ergothérapeute, et Anne-Christine Labye-Libion, neuropsychologue.

Relâcher la pression

Je sais bien que je ne guérirai pas ces femmes et ces hommes atteints de pathologies neurodégénératives comme