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Drôle d'été pour une rencontre

Justine Triet et Virginie Efira, hasta la «Victoria» siempre

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Drôle d’été pour une rencontredossier
L’une était connue et voulait changer d’image, l’autre était reconnue mais attendait le succès : l’association épatante entre l’actrice et la cinéaste sur le tournage du film sorti en 2016 sera une bascule dans leurs carrières. Elles racontent pour «Libération» cette réciprocité totale.
Virginie Efira et Justine Triet à Cannes, le 23 mai 2019. (Cyril Zannettacci/VU)
publié le 19 août 2024 à 16h00

Joan Baez et Bob Dylan, Fidel Castro et Che Guevara, Adam et Eve, le Petit Prince et le renard… Tout l’été, Libé vous raconte la magie des premiers instants. Pour le meilleur ou pour le pire.

«Merci Justine Triet avec qui tout commence et tout s’ouvre pour moi.» Quand en février 2023, Virginie Efira, radieuse, monte sur scène pour recevoir le césar de la meilleure actrice, c’est par ces mots qu’elle termine son speech. L’emploi du présent peut surprendre puisque la rencontre de la comédienne et de la cinéaste remonte déjà à plusieurs années – sans parler du fait qu’elle est alors récompensée pour son rôle dans Revoir Paris, le film… d’Alice Winocour. Mais pour Virginie Efira, c’est en fait, à cet instant de consécration, une manière de cranter quelque chose, de faire le ménage entre l’avant et l’après Victoria, la quinzaine de films précédant cette comédie d’autrice reléguant tout le reste dans l’ère brouillonne des préludes et des échauffements. «Tout s’ouvre» comme une impasse soudain excavée en voie royale.

Ce soir-là, Justine Triet, elle, a de toute évidence la tête ailleurs. La réalisatrice, peu connue du grand public, n’est pas dans la salle, ni d’ailleurs devant sa télé, mais dans l’ébullition d’un nouveau film à finir rapidem