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Libé des animaux

Les bêtes humaines de Rémy Artiges

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Les réserves zoologiques du muséum d’Histoire naturelle à Paris abritent pas moins de huit millions de spécimens sur 6 300 m2. Le photographe Rémy Artiges a déambulé parmi les rayonnages de la plus grande collection d’Europe d’animaux naturalisés.
Un léopardeau dans la zoothèque du MNHN, à Paris le 19 octobre. (Remy Artiges/Libération)
par Nathalie Marchetti et Photos Rémy Artiges
publié le 10 novembre 2022 à 8h41

«Ce qu’il y a de plus profond en l’homme, c’est la peau.» Comme une intuition, cette citation de Paul Valéry a inspiré Rémy Artiges lors de sa visite dans les sous-sols du Jardin des plantes, à Paris. Dans cette architecture de «parking» sur 3 niveaux sont stockés petites et grandes bêtes collectés depuis plus de deux cents ans. Le parcours débute par les invertébrés marins pour finir par les grands mammifères dépassant la taille d’un homme. Progressivement, le photographe a ressenti de plus en plus d’empathie pour ces espèces non humaines. Frappé par ces face-à-face, il a choisi naturellement le portrait pour rendre compte de cette altérité, et mettre en avant la personnalité de l’ours brun, du leopardeau ou encore du singe de Buffon, tous figés pour l’éternité dans l’ombre des rayonnages.

D’où cette histoire de peau, ou plutôt de poils et de plumes, tout ce qui reste de ces animaux naturalisés qui continuent de nous transmettre des informations précieuses et permettent de faire progresser la recherche pour qu’enfin le règne animal, et végétal, cesse d’être un enjeu de domination de l’homme sur la nature.

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