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Peu à peu, le loup reprend du poil de la bête

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Victime d’une traque massive, le prédateur avait fini par disparaître du territoire français au début du XXe siècle. De retour depuis une trentaine d’années, il regagne peu à peu le terrain perdu, mais se heurte à certaines résistances.
En France, le loup dépasse le millier d’individus en 2022. (Alice Clair)
publié le 24 décembre 2024 à 15h51

Tous les articles du Libé des animaux, en kiosque les 24 et 25 décembre, sont à lire ici.

L’homme est un loup pour le loup

L’histoire commençait bien : on retrouve il y a 30 000 ans les premières traces de la domestication du loup par les humains, et ce bien avant toutes les autres espèces. Pourtant, la sédentarisation et les débuts de l’élevage compliquent cette relation. Dès le Moyen Age, le développement des sociétés humaines (agriculture, surchasse, déforestation…) entraîne une raréfaction des proies sauvages naturelles du loup qui se tourne alors vers les animaux d’élevage. La rage qui sévit en Europe le pousse également à attaquer les humains, amplifiant sa réputation de «grand méchant loup» et la nécessité de s’en protéger. Différentes politiques d’abattage se succèdent durant des siècles, tuant plusieurs milliers d’individus par an. Au XVIIIe siècle, on compte encore de 15 à 20 000 loups sur le territoire français, mais la régulation constante des effectifs aboutit à une extermination au cours de la seconde moitié du XIXe siècle en Europe occidentale et en Amérique du Nord. Il faudra attendre la fin du XXe siècle pour les voir revenir en France.

Loup y es-tu ?

Après des décennies d’absence sur le sol français, le loup est officiellement de retour le 5 novembre 1992, quand deux individus sont aperçus dans les Alpes, après avoir traversé la frontière italienne. Les années suivantes, le loup progresse jusqu’à col