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Le Libé des animaux

Sur la base militaire de Villacoublay, «les rapaces travaillent pour la sécurité aérienne»

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Dans les Yvelines, l’armée de l’air emploie faucons et buses afin d’effrayer les petits oiseaux et mammifères, qui gênent le trafic aérien. Une méthode très efficace, appliquée par des fauconniers, nécessitant patience et précision.
Le caporal Maxime et Guinness, une buse de Harris après un vol d'effarouchage, sur la base aérienne militaire de Vélizy-Villacoublay (Yvelines), le 30 octobre 2024. (Juliette Pavy/Juliette Pavy)
publié le 24 décembre 2024 à 8h59

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Guinness n’est pas contente. L’arrivée d’intruses sur son territoire, même si c’est pour photographier ses plumes délicatement mouchetées, ne plaît pas à cette jeune faucon sacre, qui s’agite de plus en plus sur son perchoir. Pour la calmer, le caporal Maxime lui fixe sur la tête un chaperon qui lui couvre les yeux. «Ils s’endorment quand ils sont dans le noir. Ça les apaise», explique Louis, ouvrier d’Etat fauconnier à la moustache savamment bouclée. Nous sommes sur la base aérienne de Villacoublay (Yvelines), ce qui veut dire qu’il y a tout un tas de règles à respecter. Et la première, c’est que personne n’a de nom de famille : les militaires sont désignés par leur grade, et les civils, comme Louis, par leur prénom.

Rendre «la plateforme hostile»

Sur cette base aérienne de l’armée de l’air, les animaux sont des travailleurs comme les autres. Mafalda, la chienne du chef fauconnier, est carrément sous convention avec l’armée pour assurer la protection des oiseaux. «Elle a appris à respecter leur petite bulle», s’amuse Louis, même si des fois, «elle s’approche un peu trop et ils le lui rappellent». Quant à la bande de rapaces, Guinness et ses consœurs et confrères – quatre buses de Harris et deux faucons pèlerins –, ils ont un job primordial : celui de sécuriser les pistes, une demi-heure avan