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Drôle d'été pour une rencontre

Adam et Eve, roulez Genèse !

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Drôle d’été pour une rencontredossier
Au jardin d’Eden, les colocataires vivaient heureux. Jusqu’à la rencontre entre monsieur Adam et madame Eve qui mit la résidence sens dessus dessous. De quoi convoquer une AG extraordinaire…
«Le Jardin d'Eden» de Lucas Cranach l'Ancien (1530). (IanDagnall Computing/Photo12)
publié le 13 août 2024 à 16h01

Résidence «le Jardin d’Eden»

Assemblée générale extraordinaire des colocataires

Ordre du jour : Troubles du voisinage

Représentant du syndic : M. Lion

(Extraits des minutes de l’assemblée)

M. Lion : Merci, chers colocataires, d’être venus si nombreux ce soir pour discuter d’un sujet qui nous préoccupe tous. J’ai reçu depuis quelque temps de nombreuses plaintes sur le comportement inadmissible de deux résidents, M. Adam et Mme Eve, pour ne pas les nommer. L’heure est grave. Notre paisible jardin d’Eden, où ne devraient régner que l’entraide et l’harmonie, se transforme selon certains en un cloaque détestable. Et j’espère que nous saurons prendre les mesures nécessaires pour y remédier.

M. Ours : C’est simple, il n’y a qu’à les virer !

M. Lion : Permettez-moi d’abord un rapide rappel des faits, comme résumés dans votre plainte, M. Ours, dont je vais donner lecture à l’assistance. «Tout se passait tranquillement. On était peinards. Adam, que tous ici connaissent, le premier homme à avoir emménagé dans la résidence, vivait seul. Chichement. Sans faire de bruit. Il était presque neurasthénique et faisait pitié à voir mais au moins il n’emmerdait personne. Un beau matin, il a rencontré une certaine Eve. Et depuis, c’est le bordel.»

M. Ours : Exactement !

M. Lion : Peut-être pouvez-vous expliquer à l’assistance en quoi ce «bordel» est caractérisé ?

M. Ours : Déjà ils se comportent comme si le jardin leur appartenait. Pas un mot, pas un bonjour. Puis