Tricheries, bluff, impostures et dissimulations… De Maradona à Retailleau, de Marie-Antoinette à Stanley Kubrick, tout l’été, Libé brille de mille faux. Tous les épisodes de notre série «100 % pur leurre» à retrouver ici.
L’homme a la joue rasée de près. Le menton haut, le cheveu fin. Les yeux clairs, derrière des lunettes d’aviateur aux verres très légèrement fumés, qui tour à tour obscurcissent son regard ou laissent filtrer une étincelle de satisfaction. Un sourire gourmand découvre à intervalles réguliers des rangées de petites dents, parfaitement alignées. Il se délecte d’être au centre de l’attention. Quand il répond aux questions d’un journaliste de la BBC, il y met force manières et mélange les pronoms d’une manière trop appuyée pour être naturelle : «lui» devient «moi», «son» devient «mon», «Stanley» devient «mon rôle». Son accent est timide, incontestablement anglais. Il n’y a rien, ni dans le visage, ni dans l’attitude d’Alan Conway, qui puisse suggérer une quelconque ressemblance avec le cinéaste américain