Menu
Libération
Une histoire peut en cacher une autre (16/36)

Au «Monopoly», Elizabeth Magie ne tombe pas rue de la paie

Article réservé aux abonnés
Une histoire peut en cacher une autredossier
Eclipsée par la success story du jeu de plateau le plus vendu au monde, l’Américaine avait la première inventé le principe d’un divertissement mettant en scène la spéculation financière pour mieux la dénoncer. Mais sa création, brevetée en 1903, a été plagiée et détournée.
Le «Monopoly» s'est vendu à 275 millions d'exemplaires dans le monde depuis 1935. (Fox Photos/Getty Images)
publié le 2 août 2022 à 18h34
Tous les épisodes de notre série de l’été 2022, «Une histoire peut en cacher une autre», à retrouver ici.

Qui n’a jamais jubilé à l’idée d’être le roi de Paname, de voir ses amis écrasés sous les loyers indécents de la rue de la Paix, obligés d’hypothéquer leur dernier petit bien, boulevard de Belleville ? Avec plus de 275 millions de boîtes vendues dans le monde depuis 1935, le Monopoly est tout simplement le jeu de plateau moderne le plus commercialisé sur la planète, loin devant le Scrabble et ses 150 millions d’exemplaires. Son succès n’est pas nouveau. Le jeu a pris dès son lancement et se maintient sans mollir depuis plus de quatre-vingt-cinq ans, se déclinant à l’infini pour se vendre toujours plus.

Il suffit de consulter la longue liste des Monopoly lancés en partenariat avec des marques, de McDonald’s à Hello Kitty, de la Reine des neiges au Louvre… Sans parler des déclinaisons surfant sur les séries à la mode, Game of Thrones, The Walking Dead, ou la Casa de papel, une version sortie l’an passé où chaque joueur devient un voleur de la série. Tous les prétextes sont bons. Depuis celui, très sérieux, du D-day, pour célébrer le 75e anniversaire du Débarquement, à celui, beaucoup plus léger, des amateurs de chats, dans sa version «cat lovers» avec photos de chatons, de cro