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Libération
100% pur leurre

Avec «Fortitude», Hitler dupé par le théâtre d’une opération

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A grand renfort de tanks gonflables et d’avions en contreplaqué, de transmissions radio truquées et d’agents doubles, les Alliés mirent en scène les spectaculaires préparatifs d’un faux débarquement dans le Pas-de-Calais pour tromper les nazis.
Se souvenant d’une parade de baudruches des héros de Walt Disney à New York, le commandant américain Ralph Ingersoll eut l'idée de fabriquer des tanks en caoutchouc, ici en 1944. (Roger-Viollet)
publié le 22 juillet 2025 à 7h04

Tricheries, bluff, impostures et dissimulations… De Maradona à Retailleau, de Marie-Antoinette à Stanley Kubrick, tout l’été, Libé brille de mille faux. Tous les épisodes de notre série «100 % pur leurre» à retrouver ici.

Où et quand ? La double interrogation obsède les Allemands… Car, ils le savent : les Alliés vont ouvrir un second front à l’Ouest. «Que l’ennemi réussisse là une percée sur un large front dans notre défense, alors les conséquences seront incalculables à brève échéance», s’inquiète Hitler dans une directive du 3 novembre 1943, citée par l’historien Jean-Luc Leleu, dans son livre Combattre en dictature. 1944, la Wehrmacht face au Débarquement (Perrin, 2022). L’attaque est attendue au printemps, «peut-être même encore plus tôt». Alors la stratégie du IIIe Reich change : le front occidental, délaissé depuis l’offensive contre l’URSS, redevient la priorité.

Dans cette guerre d’intox, les Alliés, eux, savent que les Allemands savent. Tout le monde est conscient qu’un se