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Libération
Série d'été

Chantiers pharaoniques : avec la tour de Djedda, un kilomètre, ça use

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Plus haut, plus long, plus fou (4/5) Aujourd’hui, au jeu de qui aura la plus grosse tour, l’Arabie Saoudite est en passe de prendre la première place à son voisin émirati.
Le chantier de la plus haute tour du monde à Djedda vient de reprendre après six ans d'arrêt. (MARIE Fred/Fred Marie)
publié le 12 août 2025 à 16h24

C’est une course classique et un peu futile à laquelle se livrent les constructeurs depuis des siècles : ériger le bâtiment le plus haut du monde. L’affaire avait pu être piquante, lorsque les architectes américains H. Craig Severance et William Van Alen se livraient une petite guerre dans les années 1930, le tout pour être largement écrasés par la réalisation de l’Empire State Building et ses 381 mètres de haut (443,2 avec l’antenne). L’intérêt pour ces flèches tendues vers le ciel a été relancé pendant un temps, avec la Burj Khalifa à Dubaï, l’actuel plus haut immeuble du monde, achevée en 2009 et culminant à 828 mètres – un exploit aussitôt célébré sur la façade toute en LED de ce colosse de verre et d’acier, décoré pour l’occasion du motif du Guinness World Records.

Depuis, une torpeur indifférente accueille l’annonce de nouvelles constructions aux hauteurs pourtant astronomiques – les 679 mètres de haut de la tour Merdeka 118, inaugurée en 2024 à Kuala Lumpur, en Malaisie, n’ont été accueillis que par un vague haussement d’épaules.

Mais les années 2030 devraient voir l’intérêt relancé, principalement parce qu’une barrière symbolique devrait y être franchie : la barre du kilomètre. Pour l’heure, le concurrent en lice pour rafler la palme se situe en Arabie Saoudite