Menu
Libération
100% pur leurre

Complot, année zéro : bienvenue chez les discordiens

Article réservé aux abonnés
Disciples qui prêchent le chaos, King Kong et Don Quichotte parmi ses saints… La religion parodique, qui a échappé à ses concepteurs, entendait démontrer l’absurdité du complotisme en… complotant. On y croise les Illuminati, Lee Harvey Oswald et un délire mal maîtrisé qui a viré à la paranoïa.
Robert Anton Wilson, un des discordiens. (DR)
publié le 5 août 2025 à 7h15

Tricheries, bluff, impostures et dissimulations… De Maradona à Retailleau, de Marie-Antoinette à Stanley Kubrick, tout l’été, Libé brille de mille faux. Tous les épisodes de notre série «100 % pur leurre» à retrouver ici.

En 1968, l’écrivain évangélique d’extrême droite David A. Noebel reçoit un curieux courrier à son domicile de Tulsa. S’épanchant sur plusieurs paragraphes, un certain «Arthur Floyd II» vient apporter son soutien politique au révérend qui, dans deux pamphlets avait dénoncé le complot communiste derrière les chansons des Beatles. Or si complot il y a, avance Arthur Floyd II, il est beaucoup plus ancien. Derrière les Beatles, on trouverait la même organisation secrète que celle qui tirait déjà les ficelles derrière les symphonies «libidineuses» et «anarchistes» de Beethoven : les Illuminati. «Les communistes ne sont qu’une couverture pour un groupe plus ancien et bien plus diabolique […] qui en 1776 a pris le contrôle de la Russie et de l’Amérique, s’infiltrant insidieusement dans les gouvernements capitalistes et communistes sans distinction et en toute impart