Un accident, une rencontre, un déclic, un hasard, un coup de folie ou un coup du sort… Cet été, Libération revient sur les moments clés d’une histoire. Et là, tout bascule…
C’est une boîte de nuit installée à l’intérieur d’une passerelle, suspendue au-dessus de l’A106 reliant l’aéroport d’Orly aux portes de Paris, entre un Courtepaille et une station essence. Dès la nuit tombée, des milliers de fêtards de toute la région parisienne se pressent devant les grands escaliers qui marquent l’entrée du Métropolis, à Rungis (Val-de-Marne). Au son des basses se mêle le vrombissement de l’autoroute voisine. On patiente pour obtenir le sésame délivré par Wilfrid, le physio. Dans la salle principale, une plateforme mobile pour les danseurs survole la piste de danse, éclairée par un immense laser vert. Des toiles géantes en lycra sont suspendues au plafond, des damiers colorés clignotent sous les pieds. Il y a même un toit ouvrant. Dans l’arène, les clubbeurs dessinent des mouvements de bras élaborés, des moulinets, des arcs de cercle, tantôt saccadés ou désarticulés, au rythme de la musique – du jumpstyle, du hardstyle, de la trans. «Tu arrivais sur une autre planète, je n’avais jamais vu ça… C’était le monde de Narnia !» décrit William Falla, alias Treaxy. L