Tricheries, bluff, impostures et dissimulations… De Maradona à Retailleau, de Marie-Antoinette à Stanley Kubrick, tout l’été, Libé brille de mille faux. Tous les épisodes de notre série «100 % pur leurre» à retrouver ici.
Ernst Jean-Joseph, latéral haïtien, avait ouvert le ban en juin 1974. Ça lui avait valu un procès sommaire, deux ans de prison et, selon certains, de torture pour avoir «déshonoré le pays» alors dirigé par le dictateur sanguinaire Jean-Claude Duvalier et ses «tontons macoutes», miliciens qui faisait régner la terreur. Vingt ans plus tard, c’est le plus grand footballeur de tous les temps qui aura refermé la parenthèse des joueurs convaincus de dopage en phase finale de Coupe du monde, dans un fracas infernal qui n’en finit plus de redessiner, encore aujourd’hui, les lignes de fracture de ce sport. Ce chaos racontait l’empirisme, l’extrême fragilité d’une superstar vivant sur le fil. Il disait aussi ce mélange de jusqu’au-boutisme sacrificiel et d’ego euphorisé par le jeu, la