
Hors du temps (5/5)
EN IMAGES - Roselena Ramistella, carnet de sentiers
publié le 19 juillet 2024 à 7h35
Luigi pose fièrement un veau sur les épaules et tente d’amasser suffisamment d’argent pour que sa fiancée roumaine puisse le rejoindre, et commencer une nouvelle vie.
Roselena RamistellaIl faut l’imaginer, Roselena Ramistella, photographe sicilienne aux longs cheveux bruns, droite sur le dos de sa mule harnachée de quelques vêtements, d’un maigre tapis de sol et d’un Leica, traverser seule l’arrière-pays sicilien, si loin de la carte postale où le bleu règne sans partage.
Roselena RamistellaLa photographe emprunte depuis 2016 les anciens chemins muletiers, qui connectaient jusque dans les années 50 les villages les plus reculés des Nébrodes, des Madonies ou de l’Etna, et retrace la carte de ces sentiers oubliés.
Roselena RamistellaElle adopte le mode de vie de ces anciens cow-boys insulaires qui pratiquaient la transhumance, dormant dans les forêts, chez des inconnus ou dans des maisons abandonnées.
Roselena RamistellaElle documente les visages et paysages qui hantent ces montagnes.
Roselena RamistellaSes images racontent un quotidien à l’ancienne, fait de mains calleuses et de connexions mystiques aux animaux qui y habitent.
Roselena RamistellaMais, et c’est là la surprise, ceux que l’on croise ne sont pas tous ridés : le contexte socio-économique de l’île, marqué par le chômage, pousse de plus en plus de jeunes à s’installer en milieu rural et vivre de l’agriculture.
Roselena RamistellaRoselena Ramistella
Roselena Ramistella
Roselena Ramistella
Roselena Ramistella est née en 1982, elle travaille à Palerme. Photos issues de la série «Deepland».
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