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Libération
Série d'été

J’ai détesté pour vous : le dîner festif

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«Libé» a envoyé les plus rageux de ses journalistes en reportage dans leur pire cauchemar. Garanti 100 % mauvaise foi (6/6). Aujourd’hui, on mange et en plus il faut faire la fête.
Au dîner festif, les chansons ringardes de vos darons sont jouées par un DJ posté en surplomb. (Simon Landrein/Liberation)
par Amel Zaki
publié le 1er août 2024 à 17h30

Ça commence comme une Saturday Night faveur. J’avais déjà vu passer, sur les réseaux sociaux, des clips promotionnels pour ce genre d’endroits, à mi-chemin entre le resto un peu fancy et le bar dansant. Shows en tous genres, décoration tape-à-l’œil, assiettes aux présentations épurées (pas forcément gage de qualité, mais on y reviendra)… Bref, tous les ingrédients de la soirée instagrammable par excellence. Le principe est donc simple : dîner et faire la fête, en même temps. Pas mon truc. Alors quand un collègue me propose de prendre part à l’expérience pour les besoins de cette série 100 % bonne foi, je tente d’esquiver, louvoie, puis finis par accepter.

Le lieu choisi se trouve dans l’inintéressant XVe arrondissement de Paris, en face d’un centre commercial très connu où j’évite habituellement de mettre les pieds. J’observe quelques secondes la devanture et la terrasse qui ne nous donneront aucun indice, car c’est à l’intérieur que l’endroit tiendra ses promesses «disco régressives». On nous installe, le responsable de ce guet-apens et moi, à une table non loin des cuisines, vue imprenable sur le reste de la salle : parfait pour votre servante, bien décidée à ne pas rater une miette du spectacle.

En parlant de miettes, il commence à faire faim. L’attente avant de passer commande est interminable (quarante-cinq minutes), alors je scanne rapidement les lieux : c’est spacieux, principalement composé de grandes tablées et de quelques mange-debout. Dans l’entrée, un