Dijon, la puissante cité moyenâgeuse des ducs de Bourgogne devenue une ville austère de garnison au XXe siècle, a trouvé un nouveau souffle en l’espace d’un quart de siècle. «A mon arrivée, il y a 23 ans, c’était une cité très bien entretenue… mais sous cloche ! J’ai vu cette ville changer profondément, devenir bien plus agréable et dynamique», raconte Patrice Bouillot, créateur de l’agence de communication dijonnaise La Plume et le Micro. La population de la ville ne cesse de grimper : elle a gagné 4 200 habitants entre 2015 et 2021 selon l’Insee, pour frôler la barre des 160 000 habitants, et serait passée depuis à 162 650 âmes selon la mairie.
Même constat pour l’architecte urbaniste Véronique Flurer, Dijonnaise d’origine revenue de Paris en 2007 pour créer ici son agence Studio Mustard : «Dijon était morose, sans confort ni urbanité. Elle s’est ouverte, est devenue conviviale et bien vivante», se félicite-t-elle, attablée à la terrasse d’un bar-restaurant de la charmante place des Cordeliers, bordée d’hôtels particuliers du XVIIe siècle et récemment piétonnisée et arborée. La rénovation et piétonnisation systématique de ce centre-ville historique a largement contribué à la mutation de Dijon. C’est l’un de ses points forts, confirme Claire Maire, médecin. Installée depuis 2011 dans l’agglomération, elle aime «cette ville à taille humaine» et en particulier son «super centre» où elle vient très régulièrement en famille : «On fait tout à pied,