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Drôle d’été pour une rencontre

La troupe du Splendid : sur un malentendu, ça a marché

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Drôle d’été pour une rencontredossier
Au mitan des années 60, Michel Blanc, Christian Clavier, Gérard Jugnot et Thierry Lhermitte, quatuor fondateur de la bande des «Bronzés», affûtent sur les bancs d’un lycée de Neuilly l’esprit comique qui les mènera du café-théâtre au grand écran.
Gérard Jugnot, Thierry Lhermitte, Marie-Anne Chazel, Josiane Balasko, Bruno Moynot et Christian Clavier devant leur théâtre, en 1981. (Bernard Leloup/Archives Filipacchi. Scoop)
publié le 14 juillet 2024 à 14h47

Joan Baez et Bob Dylan, Fidel Castro et Che Guevara, Adam et Eve, le Petit Prince et le renard… Tout l’été, Libé vous raconte la magie des premiers instants. Pour le meilleur ou pour le pire.

A hauteur d’enfant, l’endroit avait des allures de château. Il faut dire que l’imposante bâtisse, avec sa tour, son campanile et sa façade de briques rouges, surplombe avec une certaine majesté le boulevard d’Inkermann, à Neuilly-sur-Seine. Sans doute parce qu’il est gorgé d’histoire : construit au début du XXe siècle, le bâtiment fut réquisitionné pendant la Première Guerre mondiale pour servir d’annexe à l’hôpital militaire tout proche. Lieu d’excellence, il a notamment accueilli Jean-Paul Sartre, qui y a enseigné la philosophie en 1937, l’académicien Henri Troyat, qui s’inspira de ses souvenirs d’élève pour écrire Aliocha (1991), ou encore le futur président de la République, François Hollande. Mais le lycée Pasteur fut aussi le théâtre d’une autre histoire. Celle d’une rencontre fondatrice, qui donnera naissance à ce qui allait devenir le Splendid. En somme, c’est un peu à Neuilly qu’a éclos l’esprit des Bronzés et du Père Noël est une ordure. C’est sur les bancs de Pasteur, honorable établissement pour garçons, que s’est formé le noyau dur de la troupe :