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Libération
Drôle d'été pour une rencontre

Le Petit Prince et le renard, le règne amical

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Drôle d’été pour une rencontredossier
Lue et relue, la rencontre imaginée en 1943 par Saint-Exupéry est l’une des plus populaires de la littérature. Mais au-delà de leur apparente naïveté, ces pages illustrent profondément la singularité du lien entre l’homme et l’animal.
Le dessin par Saint-Exupéry de la rencontre entre le Petit Prince et le renard. Reproduction avec l’aimable autorisation de la Succession Saint Exupéry–d’Agay. (Succession Saint Exupéry–d'Agay)
publié le 18 juillet 2024 à 15h59

Joan Baez et Bob Dylan, Fidel Castro et Che Guevara, Adam et Eve, le Petit Prince et le renard… Tout l’été, Libé vous raconte la magie des premiers instants. Pour le meilleur ou pour le pire.

C’est l’histoire d’un petit homme qui erre seul à travers le désert, dans ce «pays des larmes» où ses sanglots sont étouffés par le vent. Les grandes personnes qu’il a croisées jusqu’ici sont toutes déboussolées : un aviateur en panne, un géographe poussiéreux, un vaniteux excentrique, un roi qui ne règne que sur sa solitude… Chacun s’imagine «tenir beaucoup de place», mais n’offre à la curiosité de l’enfant qu’un univers étriqué et détraqué.

«C’est alors qu’apparut le renard.»

Sage et bienveillant, sensible et attentif, ce renard lui apprend comment s’«habiller le cœur» pour un ami. Il lui dit combien la solitude s’efface quand l’amour prend sa place. Il lui explique qu’apprivoiser l’autre nous relie à lui à jamais. Puis le renard lui confie son plus précieux secret : «On ne voit bien qu’avec le cœur. L’essentiel est invisible pour les yeux.» Quelques lignes sur une brève rencontre. Et des mots qui résonnent en nous à jamais.

Né sous la plume d’Antoine de Saint-Exupéry, le Petit Prince est un enfant de l’exil. Son créateur rêve de convaincre les Etats-Unis d’entrer en guerre. En attendant,