Histoire sans faim
Libération vous prépare de bons petits plats depuis sa machine à voyager dans le temps :
- Un repas préhistorique top mammouth
- A l’Antiquité, le poulet se met en «cena»
- Une crème de melon digne de Louis XIV
- Un potage aux petits pois du XIXe siècle
- Des taros au lait de coco en 2050
Nous sommes une famille de commerçants. Et en cet an de grâce 1393 vient de paraître le Ménagier de Paris, un ouvrage de 400 recettes écrit par un riche bourgeois parisien à l’intention de sa jeune épouse. Il y prône des valeurs «de modestie et d’économie» qui nous vont droit au cœur (1). Nous habitons avec nos enfants et nos parents une maison avec boutique située au rez-de-chaussée. A l’étage, il y a la salle où l’on se retrouve à toute heure de la journée. On y cuisine dans une grande cheminée où est suspendue la marmite, accrochée à la crémaillère. A l’heure des repas, on dépose sur des tréteaux de longues planches que l’on recouvre d’une nappe blanche. Nous mangeons dans des écuelles que nous partageons à deux. Chaque convive reçoit une épaisse tranche de pain, que l’on appelle tranchoir, sur laquelle on pose un morceau de viande ou de poisson. Nous mangeons avec trois doigts, comme le font les Arabes, une cuillère et un couteau (2). Entre les plats, on se lave les mains dans des bassines apportées par les serviteurs.
Aromates et condiments
Nous aimons beaucoup les épices que nos ancêtres, les Romains, utilisaient déjà. Les croisés les ont rapportées de Terre sainte et nous nous fournissons aussi auprès des Espagnols à qui les occupants arabes ont appri