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Libération
50 ans de Libé

«Libé» vu par les politiques : «Des journalistes aux cheveux longs et aux ongles sales»

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Ça fait 50 ans que «Libé» regarde le monde, mais comment le monde nous regarde-t-il ? Ce week-end, de Chirac à Ségolène Royal en passant par Mélenchon ou Sarkozy, on explore les coulisses de nos face-à-face avec les figures politiques du pays et la façon dont elles nous perçoivent.
Frangy en Bresse, le 20 aout 2006. Fête de la rose de Frangy en Bresse, invitée d'honneur Ségolène Royal. (Sébastien Calvet/Libération)
publié le 16 juillet 2023 à 8h45

Le 11 novembre, « Libé » investit la Cité de la musique à Paris pour ses 50 ans. Au programme, débats et rencontres pour décrypter l’actualité, découvrir les coulisses du journalisme et réfléchir à la marche du monde. Inscription ici. En attendant l’événement, retour sur quelques articles consacrés à notre anniversaire et 50 histoires folles qui n’auraient jamais pu avoir lieu ailleurs qu’à Libération.

Juillet 2023. Le pays est sous tension. Ça craque de partout après la mort de Nahel, 17 ans, tué à Nanterre par le tir d’un policier durant un contrôle routier. Jean-Luc Mélenchon est posé dans un café à quelques encablures de la gare de l’Est. Il a un exemplaire de Libération sous les yeux. La manchette du jour : «Police à la dérive». Un titre qui fait réagir le leader de La France insoumise. «Qu’est-ce qui vous arrive, vous virez gauchiste ?» dit-il à ses interlocuteurs, taquin. En face de lui, quatre journalistes de la rédaction. Nous ne sommes pas dans les parages par hasard. Le rendez-vous est fixé depuis des semaines. Un déjeuner à la demande de Jean-Luc Mélenchon. Le triple candidat à la présidentielle ne supporte plus le traitement de Libé. «Vous pouvez ne pas m’aimer, mais arrêtez de m’attaquer sur tout, de me caricaturer. J’ai une stratégie, respectez-la. Tout a failli dis