Un accident, une rencontre, un déclic, un hasard, un coup de folie ou un coup du sort… Cet été, Libération revient sur les moments clés d’une histoire. Et là, tout bascule…
Angèle Van Laeken a 15 ans et elle est catégorique. Oui elle adore le piano, elle l’écrit d’ailleurs à longueur de pages dans son journal intime d’adolescente, mais faire de la musique son métier, jamais. Elle aime chanter mais seule devant son clavier, dans la maison vide. Sans la pression du papa musicien, Serge Van Laeken, dit Marka, et de la maman comédienne, Laurence Bibot. Si leur renommée n’a pas réellement dépassé les frontières de la Belgique, ils sont là-bas des célébrités. A Linkebeek, dans le sud de Bruxelles, Angèle grandit dans leur ombre. Elle a beau savoir qu’elle a du talent, pas question d’être une «fille de», elle veut s’émanciper. Alors quand elle commence à publier des reprises de chansons sur Instagram, Angèle enrobe les mélodies de mises en scène comiques. Moustache, grimace, monosourcil, elle transforme son visage de poupée sur toutes ses vidéos, pour ne surtout pas donner l’impression qu’elle se prend au sérieux.
Angèle «VL» a 20 ans mais n’a pas confiance en elle. Tout le monde y croit, mais pas elle. Et personne n’y croit autant que Sylvie,