A ceux qui seraient passés à côté du bicentenaire de la mort de Napoléon, le 5 mai 1821 à Sainte-Hélène et qui n’auraient pas lu le Mémorial de Las Cases, rédigé au jour le jour et au pied du lit de l’empereur moribond, la seule solution de rattrapage consiste à se plonger dans le dictionnaire napoléonien publié par Larousse. Même si son maître d’œuvre, Dimitri Casali, n’a pas la renommée d’un Jean Tulard pour ce qui est de l’histoire du Premier Empire, d’un Patrice Gueniffey ou d’un Jean-Clément Martin, deux spécialistes auscultant cette période à l’aune de leurs prismes idéologique (sur les excès de la terreur et les exactions des troupes bleues en Vendée et en Bretagne), il n’en reste pas moins que cette somme s’impose comme le vade-mecum indispensable en cette année de commémoration.
Par son travail d’édition et de présentation remarquable, l’ouvrage reste fidèle à la vocation éducative de la vieille maison d’édition. L’iconographie, avec plus de 350 illustrations, y est superbe, de même que les reproductions de documents d’époque soigneusement insérés entre les pages de ce dictionnaire. La première lettre d’amour écrite à Joséphine s’y trouve au côté du fac-similé de l’acte de création du code civil ou du discours fait aux soldats au lendemain de la victoire d’Austerlitz. Loin d’être un simple livre d’images d’Epinal retraçant les grandes heures de la geste impériale, ce dictionnaire réussit à faire revivre avec succès le quotidien du règne de Napoléon Ier.
Napoléon. Dans l’intimité d’un règne de Dimitri Casali. Larousse, 128 pp., 34,95 euros.
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