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Libération
Série d'été

Nuances de luttes : aime-toi, l’arc-en-ciel t’aidera

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Toute la semaine, retour sur la palette de couleurs dont se sont imprégnés les combats politiques et sociaux (5/6). Aujourd’hui, l’emblème né dans les années 70 de la communauté lesbienne, gay, bi, trans et plus.
Le «rainbow flag» était à l'origine composé de huit couleurs, avant d'être réduit à six puis d'inclure celles de la communauté trans et de la lutte antiraciste. (Anthony Behar /Sipa USA/SIPA)
publié le 7 août 2024 à 17h00

Il se pose délicatement sur les épaules lors des Prides partout dans le monde, constelle certains passages piétons, submerge la place historique du Stonewall Inn à New York… Le drapeau arc-en-ciel est devenu en une quarantaine d’années indissociable de la communauté queer. C’est en Californie, en 1978, que l’artiste et militant gay Gilbert Baker l’a créé, à l’occasion de la journée de fierté homosexuelle de San Francisco, qui a inspiré les futures Marches des fiertés. L’arc-en-ciel se compose à l’origine de huit bandes de couleur à laquelle l’ancien soldat, décédé en 2017, attache à chacune une symbolique : le rose pour la sexualité, le rouge pour la vie, l’orange pour la guérison, le jaune pour le soleil, le vert pour la nature, l’indigo pour l’harmonie, le bleu pour l’art et le violet pour l’esprit humain. Quelques semaines plus tard, afin de faciliter sa commercialisation, Gilbert Baker retire le rose plus difficile à produire. Par la suite, l’indigo est lui aussi ôté afin d’obtenir un nombre pair de couleurs.

«Utiliser un phénomène naturel pour représenter notre sexualité et les droits humains me plaisait», avait expliqué l’artiste