Menu
Libération
La revanche d’une ville

Saint-Etienne, la renaissance d’une ville

Article réservé aux abonnés
Longtemps délaissées, ces villes françaises ont réussi à changer d’image (4/7). Aujourd’hui, l’ex-bastion industriel où la Biennale du design s’est imposée comme référence internationale.
En haut, la Cité du design de Saint-Etienne. En bas, lors de la grève des mineurs au puits Couriot, près de Saint-Etienne, en 1948. (KEYSTONE-FRANCE, Rémy PERRIN/GAMMA RAPHO, MAXPPP)
publié le 2 août 2024 à 20h34

C’est depuis ses hauteurs que Saint-Etienne s’admire, perché sur l’une de ses sept collines, les yeux rivés sur ses vallons, le Pilat tutoyant les cieux d’un côté, la plaine du Forez s’étendant à perte de vue de l’autre. Souvent simple ville de passage sur l’axe sud des vacances, Saint-Etienne ne se dévoile qu’en son cœur. Et pour prendre le pouls de cet ex-bastion industriel, il faut plonger dans le «Chaudron». «Sainté» est une ville de foot, populaire au sens noble du terme, imprégnant toutes les couches sociales, traversant les générations. Lointaine est pourtant l’épopée des Verts ayant mené jusqu’à la finale mythique de la Coupe des clubs champions de 1976. La récente remontée en Ligue 1 après six matchs à guichets fermés, une fréquentation fracassant les scores de L2, n’a fait que le confirmer : la ferveur stéphanoise n’a nul pareil en France. A s’y méprendre, dans les rues, la victoire de l’ASSE en barrage contre Metz prenait des allures de finale de Coupe du monde. Une bouffée de joie dans une ville ayant accusé le coup de la