Tricheries, bluff, impostures et dissimulations… De Maradona à Retailleau, de Marie-Antoinette à Stanley Kubrick, tout l’été, Libé brille de mille faux. Tous les épisodes de notre série «100 % pur leurre» à retrouver ici.
Vous rêvez de vivre dans un hôtel particulier du XVIe arrondissement de la capitale où se presse le Tout-Paris fortuné, mais vous n’avez pas un sou en poche et aucune perspective d’héritage en vue ? Pas de panique, il vous reste un espoir, à condition d’avoir à disposition un ingrédient essentiel : du culot. Et ça, Thérèse Humbert n’en manque pas. Faute d’être bien née, cette petite dame de rien du tout s’est hissée dans la bonne société mondaine de la fin du XIXe siècle, se faisant passer pour une riche héritière et empruntant de l’argent aux uns et aux autres pendant près de vingt ans, à la seule force de ses mensonges et du soutien d’un clan familial soudé.
Née Marie-Thérèse Daurignac le 10 septembre 1855, à Aussonne, près de Toulouse, dans une famille bourgeoise désargentée, Thérèse a très tôt des rêves de grandeur. Mais pour une fille, il n’y a pas beaucoup de choix pour s’en tirer à bon compte, soit la fortune innée soit un bon mariage. Malheureusement, sans dot, son espoir d’ascension sociale est vain. C’est sans compter sur ses talents de mytho : parmi ses premiers stratagèmes, elle a l’idé