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Le portrait

Un an après les Jeux : Axelle Saint-Cirel, il suffisait d’un hymne

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Révélée par sa «Marseillaise» chantée sous la pluie de la cérémonie d’ouverture, la mezzo-soprano déborde de projets mais garde la tête froide.
La mezzo-soprano Axelle Saint-Cirel à Paris, le 16 juin 2025. (Claudia Revidat/Libération)
publié le 5 août 2025 à 14h50

Médaillés, artistes ou organisateurs, ils ont marqué la salve olympique parisienne. Quel a été l’impact sur leurs vies et leurs carrières ? Des figures marquantes des Jeux ont accepté de raviver la flamme pour Libé.

Le ciel était pluvieux, il y a un an. Elle était accrochée au drapeau tricolore, dressée au sommet du Grand Palais dans une longue robe blanche et chantait la Marseillaise lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux de Paris, avant de répéter l’opération depuis l’Arc de triomphe un mois plus tard. Aujourd’hui, elle picore des raviolis ricotta-épinards à la terrasse d’un hôtel du IXe arrondissement, se maquille tout à la fois, discute avec la photographe, répond à son agent et le soleil écrasant n’entame en rien sa pétillance. Elle doit participer à une réunion dans peu de temps, il faut avancer vite car la semaine suivante elle s’envolera pour Salzbourg et une production lyrique. Pourtant, Axelle Saint-Cirel, mezzo-soprano de 30 ans, l’affirme : «Je ne suis pas une chanteuse d’opéra !» Qui est-elle alors ?

Axelle Saint-Cirel naît dans le Val-d’Oise, au Plessis-Bouchard, avant de suivre ses parents expatriés à Kuala Lumpur. Le père travaille dans le secteur automobile, la mère est prof de français. Les deux sont Antillais, originaires de Basse-Terre en Guadeloupe, les deux sont mélomanes. «Ils étaient curieux de tout, riches culturellement et humainement. On écoutait du jazz, du classique, de la soul, du rock… Aux Antilles, la mus