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Le portrait

Un an après les Jeux : Charline Picon, en mer et contre tout

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Médaillée de bronze l’été dernier, la véliplanchiste vient de réchapper à un naufrage survenu lors d’un tour du monde en famille.
Charline Picon à la pointe du Grouin, à Ars-en-Ré (Charente-Maritime), le 26 juin 2025. (Théophile Trossat/Libération)
par Didier Ravon
publié le 10 août 2025 à 16h47

Médaillés, artistes ou organisateurs, ils ont marqué la salve olympique parisienne. Quel a été l’impact sur leurs vies et leurs carrières ? Des figures marquantes des Jeux ont accepté de raviver la flamme pour Libé.

Il y a un an, elle venait tout juste de remporter une médaille de bronze avec sa complice Sarah Steyaert sur 49er FX, un dériveur ultra-technique, du style «savonnette» pour funambules. Là, elle tue le temps chez ses parents à Arvert, petite bourgade près de Royan. Avec Lou, sa fille de 8 ans, et Jean-Emmanuel Mestre, son conjoint surnommé «Mano» et âgé de 57 ans, Charline Picon, 40 ans, enchaîne les allers-retours entre Arvert et Ars-en-Ré, chez ses beaux-parents. La maison du couple, à La Rochelle, est louée jusqu’en octobre, date à laquelle ils étaient censés rentrer en métropole après leur tour du monde en famille. Ils se retrouvent donc squatteurs chez leurs parents respectifs.

Elle a encore le teint hâlé, toujours ce regard pétillant et ce débit mitraillette, mais il est désormais ponctué de silences. Car le voyage par le chemin des écoliers a failli très mal tourner. Il s’est brusquement achevé dans la nuit du 31 mai au 1er juin entre les Marquises et les Tuamotu, lorsque leur catamaran de 14 mètres a heurté un «ofni» (objet flottant non identifié), entraînant une importante voie d’eau dans la coque bâbord. L’équipage a juste eu le temps de lancer un appel de détresse avant de sauter dans le radeau de survie et de voir Luna Bay II